Éditorial

Avec son colloque du 2 décembre sur la Formation psychanalytique aujourd’hui, et ses Journées sur Lacan, l’expérience analytique, Espace analytique remet au travail l’aspect singulier autant que collectif des processus concernant ce qui forme un analyste susceptible d’opérer, élaborant la transmission de la psychanalyse en intension comme en extension.

Nous savons que cette transmission, bien que toujours échouant et laissant la psychanalyse à réinventer par chacun, se faufile un chemin plus ou moins aisé par les textes et la parole, par les séminaires, les cartels, les journées et les colloques, représentant diversement un événement, de rencontre, de lecture, d’enseignement qui s’inscrit sur tel ou tel mode dans le parcours de chacun. La question est là de faire tout notre possible pour qu’ils soient bons, pour que l’expérience transmise avec sa réflexion reflète autant qu’il est possible une clinique réelle et son élaboration théorique nécessaire, afin qu’elles soient utiles et qu’on s’en serve.

Avec son colloque du 2 décembre sur la Formation psychanalytique aujourd’hui, et ses Journées sur Lacan, l’expérience analytique, Espace analytique remet au travail l’aspect singulier autant que collectif des processus concernant ce qui forme un analyste susceptible d’opérer, élaborant la transmission de la psychanalyse en intension comme en extension.

Nous savons que cette transmission, bien que toujours échouant et laissant la psychanalyse à réinventer par chacun, se faufile un chemin plus ou moins aisé par les textes et la parole, par les séminaires, les cartels, les journées et les colloques, représentant diversement un événement, de rencontre, de lecture, d’enseignement qui s’inscrit sur tel ou tel mode dans le parcours de chacun. La question est là de faire tout notre possible pour qu’ils soient bons, pour que l’expérience transmise avec sa réflexion reflète autant qu’il est possible une clinique réelle et son élaboration théorique nécessaire, afin qu’elles soient utiles et qu’on s’en serve.

Mais il y a une autre question, on le sait, qui traverse l’histoire du mouvement psychanalytique, sans être complètement cernée ni résolue. Elle tient au fait qu’un nouvel analyste se forme aussi, voire surtout, à partir de sa propre analyse, certes pour avoir l’expérience de l’inconscient et pouvoir tenir une position d’analyste, mais plus fondamentalement parce qu’elle comporte chez l’analysant en un point un passage à l’acte analytique, un passage qui tient à un processus inconscient et non pas seulement à un projet professionnel. C’est ce processus que Lacan a voulu mettre au travail pour en recueillir des témoignages avec la procédure de la passe, qui a été à l’œuvre dans l’EFP, puis ensuite dans plusieurs institutions lacaniennes.

Qu’Espace analytique n’ait pas repris la totalité de la procédure de la passe mais applique une procédure simplifiée, où un jury entend directement les candidats à la nomination de membre, après des années de pratique, met l’accent autrement sur le devenir du praticien et son rôle dans l’institution. Mais cela implique tout autant pour chacun de ses membres l’importance de poursuivre l’élaboration de ce moment de passage, du processus de la passe sur son versant d’intension comme d’extension.

S’il y a dans l’expérience analytique un point qui nécessite d’être cerné, et qui est précisément le point où elle se reproduit, voilà une charge dont chacun hérite dans le champ de la psychanalyse tel que Lacan l’a renouvelé, discutant avec Freud et ses suivants sur le point où ils en étaient restés. Le travail à venir en préparera les questions, les avancées, les débats.

Gisèle Chaboudez, présidente