Jungman Jacques
Notre expérience clinique nous impose de reconsidérer la question du toxicomane en insistant sur la notion de sujet toxicomane. À défaut nous sommes pris dans la repré- sentation collective d’un toxicomane défini de façon standardisée toujours en quête de transgression et de jouissance Autre dont le profil est connu d’avance, assimilée aux autres structures cliniques. En conséquence le discours médical est le mode de ré- ponse qui privilégie une thérapie uniformisée de type comportementale. Or nous avons appris à ne pas nous arrêter sur la simple symptomatologie somatique consécutive au manque de drogue. La prise en compte de la parole du sujet addicte nous conduit à repérer des spécificités subjectives qui nous amènent à mettre en évidence notamment des Symptomatologies psychotiques jusque-là ignorées. Nous étudierons la question de savoir pourquoi il est si difficile pour la plupart des addictologues d’entendre la clinique de la psychose d’autant plus qu’il est très peu fréquent que les toxicomanes psychotiques expriment des constructions délirantes. Ces symptômes-là sont mis sur le compte de psy- choses toxiques. Nous démontrerons qu’en réalité les drogues consommées ont fonction d’automédication expliquant la rareté des démarches auprès de la psychiatrie. D’autre part nous serons amenés à préciser justement en quoi la problématique névrotique du sujet toxicomane se distingue très nettement de la problématique du sujet toxicomane psychotique. Nous l’expliciterons par des éléments de cas cliniques mettant en évidence leur particularité.
Les mardis à 21 h en Zoom : le 5 novembre, le 17 décembre 2024, 21 janvier, le 6 février, le 18 mars, 22 avril 2025.
RENSEIGNEMENTS
Jacques Jungman
jacques.jungman@gmail.com