Sédat Jacques
Une lecture de Freud dans l’évolution dans ses découvertes, de ses réflexions et des pratiques qui en découlent.
La règle de lecture de l’œuvre freudienne dans son historicité renvoie à deux formulations de Freud. La confidence à un patient neurologue américain : « J’ai moi-même débuté dans la neurologie et sans elle je n’en serai jamais venu à la psychanalyse » (remarque à son analysant Ernest Blum en 1922). Le fragment d’une lettre inédite de Freud : « J’avoue volontiers ma dépendance à l’égard des enseignements de Spinoza. Si je n’ai jamais pris la peine de citer directement son nom, c’est que je n’ai pas tiré mes présupposés de l’étude de cet auteur mais de l’atmosphère créée par lui. Et parce que je n’avais rien à faire d’une légitimation philosophique » (lettre inédite à Lothar Bickel du 28 juin 1931). Période 1 (1886-1896) :
Freud, neurologue de formation, exerce la neurologie à plein temps à l’Hôpital général de Vienne dans le service des enfants. Son texte sur les théorie sexuelles infantiles 1906 n’est pas étranger à son expérience. Les écrits de cette période, très riches de ses découvertes (Charcot, Liébeault, les psychothérapeutes français) sont exclus des Œuvres complètes.
Période 2 (1896-1918) : Freud à partir l’Interprétation du rêve privilégie le travail du rêve et les enjeux psychiques et personnels des patients.
Période 3 (à partir des années 20) : Freud ne reçoit que des psychiatres américains pour les former en 9 mois à la pratique de l’analyse. Il inaugure ainsi la psychanalyse didactique.
Période 4 (à partir de la Malaise dans la culture) : il tire les conséquences de l’évolution du monde qui ouvrent sur de nouveaux possibles et de nouvelles formulations :
L’homme devient l’homme prothétique, l’homme augmenté, voire même l’homme musculaire.
À chaque période les concepts peuvent changer de significations. 4 séances le samedi à partir de 14 h en Zoom et présentiel :
12 octobre 2024, 30 novembre 2024, 18 janvier 2025 et 15 février 2025.