Le plus-de-jouir ; du fourre-tout au coup fourré

Gillie Claire

« Plus-de-jouir, fourre-tout, coup fourré » ... L’articulation de ces trois locutions laisse entendre une logique : à savoir que le Plus-de-jouir s’inscrirait dans un mouvement qui le ferait aller d’un fourre-tout conceptuel, à un processus apparenté à celui du « coup fourré » bien connu des joueurs de Mille Bornes, des duellistes de l’escrime, et de certains de nos analysants.

Pour Freud, la pulsion de mort articulée à la répétition s’enkyste au cœur du symptôme, faisant appel à une satisfaction mythique, qui au-delà de la barrière du plaisir, vise en fin de compte la souffrance. C’est ce mixage qui pour Lacan n’est pas souffrance mais jouissance qui résiste à l’interprétation. Et il traduit curieusement l’expression freu- dienne « untergebliebene Befriedigung » par « jouissance fourrée » au détour de son Séminaire L’angoisse. Nous proposerons quant à nous la traduction suivante : « satis- faction laissée pour-compte au cœur même du symptôme ». Nous permettant ainsi d’interroger l’écriture de la jouissance mystique (Angèle de Foligno, Marguerite Porete) d’une part, et celle du fantasme au cœur de la cure analytique.

Le séminaire a lieu les seconds jeudis du mois à 20 h 45 (10 octobre, 14 novembre, 12 décembre, 9 janvier, 13 février, 134 mars, 10 avril, 8 mai, 12 juin) au 33 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris, et/ou en Zoom.

Claire Gillie
33 rue du Faubourg Montmartre, 75009, Paris
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