Journées d'Espace analytique du 16 mars 2024
9 h 30. Salle des fêtes XIVe, 12 rue Pierre Castagnou 75014
La pensée psychanalytique est aujourd’hui massivement critiquée, toutes tendances confondues, si sa pratique reste attendue, répandue. Pourtant on sait peu que nombre de ces critiques d’aujourd’hui furent d’abord celles qu’adressait Lacan au milieu du siècle dernier aux théories internationales, en s’attelant déjà à reformuler cette pensée, puis en remaniant ensuite certains concepts de Freud encore marqués par les sociétés qui les virent naître. Peu entendues par les institutions, complexes et encore à traduire dans l’expérience, ces évolutions lacaniennes fondent cependant, avec celles de quelques autres auteurs, une psychanalyse repensée, à même d’aborder le débat actuel. Au-delà de l’Œdipe, au-delà du tout phallique, des normes mâles et de l’universel, au-delà d’un inconscient politique équivalent à la logique du fantasme, un ensemble conceptuel s’élabore autrement. Dans l’expérience clinique les formes nouvelles du symptôme, des orientations sexuées, des pathologies infantiles, sont reprises dans les termes actuels. Des réponses sont apportées aux critiques utiles, aux objections fondées, des contre-offensives sont opposées aux rejets sans objet. Pour ces Journées d’Espace analytique, des psychanalystes s’attacheront à dialoguer sur les points d’évolution de leur discipline, à discuter sur ce qui chemine des remaniements nécessaires au sein des concepts fondamentaux de la psychanalyse.
Gisèle Chaboudez, Olivier Douville, Ursula Hommel-Renard, Virginie Jacob-Alby, Patrick Landman, Louis Raffinot, Catherine Saladin, Alain Vanier, Catherine Vanier, Markos Zafiropoulos.
La psychanalyse a toujours eu des détracteurs mais depuis plusieurs décennies son recul dans la culture en France, le déclin de son influence dans la psychiatrie interrogent profondément les psychanalystes et poussent à un renouvellement de leur approche, à une contre-offensive. Dans cette table ronde seront évoqués quelques thèmes qui sont à explorer pour maintenir un espace, une place au discours analytique.
L’oubli du structuralisme motivant la révolution lacanienne sur un ensemble de thèmes fondamentaux (le père, l’Œdipe la féminité, le phallus etc.) désoriente le champ freudien et conduit les mouvements queer (et les études de genre) à accuser la psychanalyse de reconduire le poids des logiques de la domination sociale quant aux questions centrales de l’actualité du malaise (renfort du patriarcat, rejet des sujets aux homosexualités ou aux transidentités etc.) Il est urgent d’ouvrir les échanges sur ces critiques souvent injustifiées mais pas toujours.
Quelques points cruciaux de l’expérience comportent un renversement de perspective, sur la place et la fonction du symptôme et de l’objet, l’apport et l’usage du rêve, le mode d’interprétation, et le processus qui transforme parfois un analysant en analyste.
Revenir à une plus saine perception que l’anatomie comme destin, passe par le constat que l’inconscient c’est la politique, formule Lacan en 1967. Il s’ensuit la construction d’un féminin logique, une déconstruction du phallus et de son masculin universel. Ce qui conduit à rebattre les cartes de ce qui s’articule en un champ renouvelé de possibles
Espace analytique, 10 Rue Lebouis, 75014 Paris
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