1°) Favoriser la recherche, avoir le souci de permettre une réflexion et une confrontation des diverses expériences cliniques françaises et étrangères. Faciliter les échanges entre psychanalystes au moyen de réunions, congrès scientifiques et de publications, ainsi qu’avec des non-analystes travaillant dans le champ de disciplines affines.
2°) Promouvoir la formation des analystes en privilégiant dans l’enseignement mis en place le retour à la clinique. Avoir pour souci de soutenir le questionnement de chacun dans sa pratique quotidienne. Interroger ce que devient la pratique analytique en institution.
3°) Création d’un dispensaire ou lieu d’accueil pour jeunes adultes en crise, en ayant pour souci une nécessaire innovation dans ce domaine.
4°) Appuyer et promouvoir les initiatives locales tant à Paris qu’en province ou à l’étranger qu’il s’agisse de groupes d’études, de créations de lieux cliniques, de recherches concernant des domaines connexes (pédagogie, psychiatrie, linguistique, épistémologie, etc.)
Les modalités de nomination et d’admission dans les catégories définies à l’article 6 des statuts sont ainsi définies :
1°) Participants
Une demande écrite devrait suffire pour l’inscription, évitant ainsi les effets imaginaires d’un entretien préalable auquel elle serait subordonnée. Il est néanmoins demandé aux participants de se faire connaitre et de rencontrer un membre de la Commission d’admission au cours de la première année suivant l’inscription.
2°) Adhérents
La Commission d’admission reçoit les demandes pour devenir adhèrent. L’admission doit ensuite être ratifiée par le Conseil d’administration
3°) Analystes praticiens d’Espace analytique (APEa)
La Commission d’admission reçoit les demandes pour devenir analyste praticien. L’admission doit ensuite être ratifiée par le Conseil d’administration. Trois entretiens d’admission avec trois membres différents de la Commission d’admission, porteront, sur le parcours de formation (analyse personnelle, contrôles, enseignement) et la pratique du candidat. Avis peut être demandé aux contrôleurs. L’analyste du candidat n’est, en principe, jamais sollicité ; tout au plus peut-il lui être demandé – avec l’accord du candidat - de confirmer que ce dernier est engagé dans une analyse personnelle.
4°) Analystes membres d’Espace analytique (AMEa)
Processus de nomination : deux entretiens préalables à la réunion du Jury d’association auront lieu. Le premier avec le secrétaire de la Commission d’admission ; le second avec un membre de cette même Commission. Enfin, le secrétaire donnera l’éventuel accord de la Commission après réunion de celle-ci. Le candidat constituera alors son Jury. Au cours de ces entretiens, il est établi que le candidat satisfait aux critères nécessaires (mais non suffisants) retenus pour les membres :
Le candidat constitue alors son Jury d’association qui comprend quatre analystes:
Participer à un Jury d’association engage l’Analyste Membre qui a accepté́ d’en être membre, à en rendre compte, au-delà̀ du cas – c’est-à -dire en tenant compte du secret inhérent au travail des Jurys – devant le Séminaire des Membres et à participer à un travail sur les questions de la formation et de la qualification dans Espace analytique. Ainsi, devrait se dégager peu à peu les modalités d’une pratique des Jurys qu’il n’y a pas lieu de prescrire à l’avance.
Le Jury se réunira au moins quatre fois, dont l’une sans le candidat.
Le ou les psychanalystes du candidat, de même le ou les contrôleurs du candidat doivent se récuser s’ils ont été choisis ou tirés au sort. Aucun analyste, choisi ou tiré au sort, ne peut participer à deux Jurys dans le même moment.
On limitera la durée d’un Jury à un an. En cas de refus d’une candidature par un Jury, il est demandé un délai d’un an entre la fin de ce Jury et le début du Jury suivant. La nomination, à terme, requiert la ratification du Conseil d’administration.
La Commission d’admission doit répondre aux exigences suivantes :
Les membres de la Commission d’admission sont désignés pour un an par le Conseil d’administration.
Rien ne peut remplacer une analyse personnelle ainsi que la nécessité́, pour le candidat, d’avoir à s’exposer dans des cures supervisées. Le candidat peut avoir fait ou faire une analyse avec un analyste qui appartienne à un autre groupe qu‘Espace analytique (AFPRF).
Dans la qualification du candidat comme analyste, il sera tenu compte du trajet analytique d’une part, de la pratique du candidat, d’autre part. Si le candidat n’est pas connu des membres appelés à statuer sur son admission, il pourra être fait appel à l’avis des superviseurs, ou à défaut, l’avis d’analystes ayant eu connaissance de la pratique du candidat (et de la dimension éthique dans laquelle cette pratique se situe). Bien qu’en fin de compte, quelqu’un ne soit jamais reconnu analyste que par ses patients, une association telle qu’Espace analytique (AFPRF) ne peut pas ne pas avoir à garantir la formation d’un candidat.
Le Séminaire des membres réunit, plusieurs fois par an, les membres qui sont tenus d’y participer – leur nomination les y engage.
Ce séminaire poursuit le travail de dégagement d’une orientation commune à Espace analytique (A.F.P.R.F.), concernant les questions cruciales de la psychanalyse (en particulier la question de la formation, etc.). Il est le lieu d’un travail d’analyse et d’évaluation de l’activité́ de l’institution, et, en particulier, des procédures de sélection ci-dessus proposées.
Il peut être amené́ à rendre compte de ses travaux au cours des journées d’études ou lors des colloques ouverts aux autres participants de l’association.
Deux coordinateurs ayant charge d’organisation sont élus pour deux ans par le Séminaire des membres. Ils ne sont pas immédiatement rééligibles. L’élection aura lieu à la dernière réunion annuelle du Séminaire des membres.
La première année, on tirera au sort le coordinateur sortant. Les coordinateurs participent aux réunions et aux travaux de la Commission d’enseignement (voir infra).
Toute instance de l’une des associations du Réseau d’Espace analytique, tout membre ou analyste praticien ou adhèrent appuyé́ par la signature d’au moins quatre membres ou analystes praticiens ou adhérents de l’une des associations peut saisir le Collège de toute question touchant à la vie institutionnelle. Le Collège dispose des moyens qui sont de son ressort pour travailler cette question y compris la création d’une Commission ad hoc de quatre membres du Collège dont deux sont choisis par le ou les demandeurs. Le Collège pourra faire appel à une personnalité́ extérieure à l’association reconnue pour sa compétence quant à la question soulevée. Le Collège peut transmettre ensuite, s’il le juge nécessaire, le produit de son travail aux instances concernées de l’institution, qui disposent seules du pouvoir de décider des suites à donner.
Un enseignement est mis en place : cours, séminaires, groupes de travail autour de travaux d’histoire de la psychanalyse, de métapsychologie, de clinique des névroses et des psychoses, de psychanalyse d’enfants, de logique, d’épistémologie, des questions institutionnelles, etc., mais aussi lecture de textes de Freud et de Lacan (ainsi que d’autres auteurs de la littérature analytique) et possibilités de rencontres informelles entre analystes en formation et leurs ainés autour de questions surgies de la pratique quotidienne. Cette mise en place d’activités, d’enseignements, de rencontres, de colloques, de journées d’études, et de congrès sera assurée par la Commission d’enseignement. La Commission d’enseignement est animée par le secrétaire de la Commission d’enseignement, et le secrétaire adjoint à la Commission d’enseignement, membres du Bureau. Sa composition est arrêtée pour un an par le Conseil d’administration. Sont membres d’office les deux coordinateurs du Séminaire des membres et le(s) responsable(s) du Département de Formation Permanente et du Département de Formation médicale continue.
La Commission d’enseignement organise donc l’enseignement à Espace analytique (AFPRF), ainsi que les stages cliniques ; elle aide également à la mise en place d’un accompagnement de travail pour les analystes en formation. Enfin, elle poursuit un travail de réflexion sur sa pratique dont elle doit témoigner devant le Séminaire des membres.
À côté de cet enseignement de base, on encouragera les groupes de travail qui souhaitent s’annoncer sous leur propre responsabilité́. On assurera à ces groupes la diffusion nécessaire à la mise en place de leur projet. On veillera à instaurer des débats autour de questions cruciales. La recherche est ouverte à tous et il n’est pas besoin d’être reconnu analyste pour s’intéresser à la psychanalyse. Les analystes en formation sont, en fait, avec les patients, les véritables enseignants des enseignants. Question à ne pas perdre de vue.
Il n’est pas exclu que les participants puissent à certains moments, proposer un thème de réflexion. Espace analytique (A.F.P.R.F.) entend bien arracher l’enseignement à des questions de promotion interne des analystes. La recherche appartient à tous. C’est aussi avec les erreurs que se fait une formation et que naît une dimension éthique. C’est dans un après-coup qu’apparaitra ce qui doit être privilégié́, pour garantir à l’ensemble un minimum de cohérence. Cette dimension de l’après-coup sanctionne une expérience de façon plus juste que lorsque des restrictions sont posées au départ.
Les membres, les analystes praticiens, et les adhérents peuvent solliciter une prise de position du Bureau sur tel problème qui les concerne. Le Bureau, aidé par les membres du Conseil d’administration, s’efforcera de ne pas occulter les questions ouvertes par les membres, les analystes praticiens et les adhérents et de les tenir au courant des prises de position des responsables par rapport à telle ou telle question.
Espace analytique (AFPRF) se propose non seulement d’établir des échanges scientifiques avec les autres groupes analytiques en France et à l’étranger, mais l’association se propose aussi de s’intéresser concrètement aux expériences pilotes menées à l’étranger dans le champ de la psychiatrie, de la pédagogie et de la psychanalyse.
La nécessité́ de faire connaître notre travail, ainsi que les contraintes financières qui pèsent sur ceux qui sont intéressés par nos travaux sans pouvoir y participer ont conduit à la création d’un Département de formation permanente d’Espace analytique. Il dépend du Bureau de l’Association par l’intermédiaire de la Commission d’enseignement et de son secrétariat auquel il est rattaché. Il est animé́ par un ou deux Responsables du D.F.P.E.a., désignés par le Bureau pour une durée indéterminée, soit jusqu’à démission ou révocation par le Bureau. Celui-ci lui octroie les moyens jugés nécessaires à son action (secrétariat, compte bancaire séparé, délégations diverses, etc.), les Responsables en rendant compte régulièrement. De même, il est rendu compte au moins une fois par an de l’activité́ (formations, bilan financier, etc.) du Département devant le Conseil d’administration, qui avalise aussi le budget prévisionnel du Département, ainsi que devant l’assemblée générale.
Un Département de formation médicale continue est créé́ suivant les mêmes principes et les mêmes modalités que le Département de formation permanente.
Pour adhérer à Espace analytique (AFPRF), les membres, les analystes praticiens, les adhérents et les participants devront être à jour dans leur cotisation ou participation aux frais de fonctionnement. La cotisation sera fonction du budget prévisionnel à établir (local, secrétariat, etc.). Dans un premier temps, les frais de locaux loués par les animateurs seront partagés entre les participants du séminaire. D’une façon ponctuelle, une participation pourra être demandée aux membres pour couvrir les frais de voyage et d’accueil de tel analyste étranger ou de telle personnalité́ française invitée à participer à un débat.
Une revue de l’association est créée pour prendre la suite de Logos<>Ananke, fondée et dirigée, pour les trois premiers numéros, par Joël Dor. Son titre : « Figures de la Psychanalyse », avec comme sous-titre : Logos<>Ananke. Nouvelle série. Le premier numéro de cette série sera noté n°4. Elle paraît deux fois l’an. Elle est animée par un comité́ de rédaction, renouvelable par 1/3 tous les ans, de 6 membres minimum et 9 membres maximum, élus pour 3 ans par le Conseil d’administration sur proposition du Bureau (1/3 des membres du premier comité seront tirés au sort les deux premières années à l’exception du rédacteur en chef et du rédacteur en chef adjoint). Un rédacteur en chef et un rédacteur en chef adjoint sont élus par le Conseil d’administration sur proposition du Bureau après consultation du Comité́ de rédaction, pour assurer la parution de 4 numéros de la revue. Le directeur de la publication est le président en exercice d’Espace analytique (A.F.P.R.F.).